Don’t complain, KATE.

It's raining scandals and dogs, so, what's up ?
It’s raining scandals and dogs, so, what’s up ?

Don’t complain, Kate. Car, ce job d’aspirante à la couronne d’Angleterre, tu l’as voulu. Don’t complain, Kate. Les tabloïds vachards qui montrent tes nibards, le Sun qui noircit ton intimité de jeune mariée, les paris des bookmakers sur ton ventre de futur parturiente, les déplacements dans le Commonwealth où tu dois rester tout sourire de cire pendant que la planète entière se repaît dans le voyeurisme de ton bikini amputé, tu l’as voulu.  Dont’ complain, Kate.
En signant pour « La Firme », tu as choisis de ne plus t’appartenir. Adieu la normalité, Kate. Car, Honey, plus jamais tu ne pourras prendre the tube, te ruer sur un fish&chips de Soho, aller tranquillement voir un film à Leicester Square, trinquer avec n’importe quel quidam dans un Pub. Don’t complain, Kate. Désormais, quand tu feras tout cela, ce sera très officiellement sous les projecteurs. Tu devras te contenter de siroter like a Lady ta pinte de Strongbow, oubliant ton ancienne vie où tu la buvais goulument et en vraie british. Don’t, Complain, Kate. Tu n’auras plus le droit de te mettre en colère, tu devras esquisser incessamment l’image du bonheur, même si certains matins, Will se sera levé du mauvais pied et que le prince naguère charmant, se transformera en un mauvais coucheur, maugréant sur le bacon trop froid et le toast brûlé.

Dont’ complain, Kate. La tête de belle-mamie quand elle a vu que tu pratiquais le topless, que tu étais une jeune femme du XXIème siècle aspirant à la liberté, même celle d’offrir ta peau nue au soleil, au risque de devenir aussi brune que les gens de leurs anciennes colonies. Don’t complain, Kate. Le savon qu’elle t’as passée, une de ses soufflantes cuisantes dont elle a le secret : froide comme le plum-pudding de la veille, onctueuse comme le cottage-cheese du matin, mais en définitive amère comme une cuillérée d’orange marmelade : « Ma chère, vous devriez songer qu’une future reine l’est jusque dans les wa-wa…dont’ you? By the way, le monokini n’est pas compatible avec la monarchie…« . Ces paroles dites, Queen Mum t’as congédiée come un valet de pied par un code bien défini : elle a posé son sac à main sur ses genoux, signe subliminal que le débat était clos. So Bitter, Kate, so bitter grand-mother…

Dont’ complain, Kate, la nostalgie de tes années d’étudiante à St Andrews, ton flirt avec William entre le cocon de la bâtisse ancestrale, les blagues salaces d’Harry au coin du feu, les fous-rires complices avec ta sœur Pippa, c’est loin tout ça… Dont’ complain, Kate. Car pour avoir « le job » tu as sacrifié beaucoup. La liberté à la gloriole, la tranquillité aux titres trash, l’intimité aux objectifs calibrés comme des armes de guerre, les week-ends à Balmoral en kilt qui gratte à un samedi de joyeuse biture dans les rues de Londres. Dont’, complain, on te dit, Kate. Car oui, tu n’aurais pas vraiment imaginé le conte suivant : « Once upon a time, une roturière millionnaire épousa le Prince héritier. Ils se marièrent, eurent une lune de miel idyllique avec la presse mais, abracadabra, un an après, l’anatomie de la princesse fut jetée en pâture sans commune mesure… ».

Dont’ complain, Kate. Le pire est à venir. Lorsque tu porteras ton enfant, tu seras scrutée, épiée, jugée. Tu seras too fat, too slim, pas assez ceci, pas assez cela… Pour peu que tu mettes au monde une fille, cela bouleversera l’Establishment amateur de mâles. Don’t complain, Kate. Il faut que tu tiennes bon : pour la couronne sérieusement entamée, pour William, pour la tradition, pour les touristes qui trouveront toujours plus fun de se rendre dans une des dernières monarchies d’Europe. Don’t complain, Kate. Ravale tes larmes, sors ton plus beau sourire colgate, discipline ta chevelure en rouleaux de poupée anglaise, tiens toi droite, bois ton cup of tea tiède en fille bien élevée, mets du plomb dans l’ourlet de tes robes pour ne pas trop dévoiler tes jambes et salue la plèbe adoratrice prête à sonner l’hallali au moindre pas hésitant. Mais, par pitié, don’t complain, Kate.

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. de kermenguy capucine dit :

    Excellent article ! c’est effectivement la réalité : cette fille est trop heureuse d’être là, ainsi que son très ambitieuse maman ! la millionnaire qui a maintenant ses titres de noblesse………….et il y a un prix à payer ! alors jouer les « potiches » souriantes toujours c’est devenu une seconde nature !

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